Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 août 2009 6 15 /08 /août /2009 19:46
Le Géotrupe stercoraire ( Géotrupes stercorarius ) est un insecte d'altitude spécifique des prairies et des alpages au dessus de 1000 m.



C'est un insecte crépusculaire et nocturne qui s'il est maladroit au sol, vole très bien.



C'est un bousier noir qui a des reflets violets ou vert. Bien qu'il soit abondant par endroit, comme à l'alpage ce jour là, il est en diminution.


On l'observe souvent sur les bouses, mais c'est le crotin qu'il préfère. Par son action de brassage, il participe à l'enfouissement de l'azote des crottes dans le sol, il favorise également la dissémination de bactéries et les spores de champignons, ce qui favorise la dégradation complète des bouses en accélérant leur déssèchement.



Il pond ses oeufs dans les bouses en creusant des galeries qu'il rebouche.




Croquis de terrain et photos réalisés à l'alpalge de val Pelouse ( 1700 m ). Super endroit très riche en flore, faune, géologie et surtout à quelques minutes de la maison.
Partager cet article
Repost0
8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 12:47
Un petit aperçu du passage orageux tant attendu avec sa promesse de baisse de température !







Partager cet article
Repost0
30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 20:22
Un "cadeau" des chats de la maison retrouvé dans la chambre. Une jeune couleuvre verte et jaune qui malheureusement en est morte.

Une occasion pour observer cet animal inoffensif et utile.




Ce serpent, lorsqu'il est adulte mesure entre 1m10 et 1m30. C'est un animal présent dans tous les types d'habitats. On le trouve partout en france sauf dans le nord et le nord ouest.
Le jeune rapporté par les chats mesure 23cm.



Comme toutes les couleuvres elle a un oeuil avec une pupille ronde ( la vipère à une pupille verticale comme celle des chats ). Elle possède une seule rangée d'écaille entre son oeuil et sa bouche.



Le dessus de la tête est formé de 9 grandes plaques ( moins de 9 plaques chez les vipères).

Pour mieux connaitre cet animal un dvd très bien fait et diffusé par l'excellent magazine La Salamandre :

http://www.salamandre.net/mon-amie-la-couleuvre

et le numéro d'avril mai 2007.


Partager cet article
Repost0
26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 19:55
C'est un corvidé commun des cembraies alpines et jurassiennes.
Le Nucifraga caryocatactes L. est un animal paléoarctique c'est à dire une relique des grandes glaciations quaternaires alpines.



Nucifraga vient du latin nux : noix et frangere : briser, caryocatactes vient du grec karuokataktes : briseur de noix.

Le cassenoix est un oiseau typiquement montagnard, on le rencontre entre 1200 et 2000 m.
Son plumage est brun foncé moucheté de gris. Sa tête est ovoïde avec un bec court et puissant. Son cri "kré, kré, kré" est un critère sur de reconnaissance ou de localisation.



Le cassenoix moucheté adore les fruits de l'Arolle ( pin cembro ). Sa stratégie alimentaire est basée sur la consommation directe et sur la conservation en vue de l'hiver.



Cet oiseau possède une poche sublinguale qui lui permet de transporter les graines et les cacher dans des petites cavités.





Les cachettes sont parfois retrouvées, parfois oubliées et donc les graines germent ce qui fait de l'oiseau un auxiliaire de l'écosystème forestier.


Au printemps, le cassenoix construit un nid dans lequel il pose 4 à 5 oeufs qui vont être couvés 17 à 19 jours. Les poussins restent au nid 3 semaines.
L'été est la période de nourrissage des jeunes. Les aller et retour des parents permettent de les reperer .... pas seulement pour les observateurs mais aussi pour les prédateurs.



A l'automne c'est la période des provisions ... l'oiseau stocke des graines au pied des arbres. Il y a une grande activité dans les cembraies et leur survie est liée à cette activité de l'oiseau.
L'hiver, le cassenoix profite des réserves accumulées. Il reste peu visible en hiver car il s'économise. il n'hésite pas pour survivre, à devenir en cas de fortes accumulations de neige un charognard.
Partager cet article
Repost0
25 juillet 2009 6 25 /07 /juillet /2009 17:43
Rencontres faites dans la Plaine de l'Arselle 1615 m et à Casserousse 1410 m dans le massif de Belledonne.


Le nom vernaculaire de cette araignée est l'épeire des bois ou l'épeire feuille de chêne à cause du motif sur son abdomen.



C'est une araignée courante que l'on trouve dans les buissons bas, toujours dans des endroits exposés au soleil ou au vent.
On peut la rencontrer jusqu'à 3000 m d'altitude.



Elle séjourne souvent au milieu de sa toile mais parfois elle aménage un refuge à proximité. Refuge fait d'une surface de soie plus dense où elle s'abrite en cas de mauvais temps.




C'est une araignée assez farouche, elle se jete au sol à l'approche d'un intrus. Elle reste accrochée à un fil qui lui permet de remonter le danger passé.

Elle s'accouple en automne, les cocons sont cachés dans les fentes de l'ecorce des critères.
Partager cet article
Repost0
24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 16:39
A réfléchir aux quelques jours passés ne serait ce que vis à vis de la chaleur et du vent supporté il m'a semblé interessant de revenir sur l'activité météo dans la région.

Vendredi 17 juillet :

La région subit un épisode de forte chaleur, les différentes stations de mesures indiquent des températures autour de 35 °C ( 37 °C au centre de Grenoble ).
L'isotherme 0 °C est à 4200 m.



Dans l'après midi, alerte MétéoFrance aux orages et fortes pluies. Un site météo indique une chute de l'isotherme 0°C à une altitude de 2300 m donc de la neige sur les sommets alentours.

Samedi 18 juillet :

La phase orageuse passe dans la nuit. Météo france a enregistré sur cet épisode national plus de 50 000 impacts de foudre.
Dans les alpes, le chablais, l'Oisans, Serre-Ponçon et Castellane sont les zones les plus foudroyées !!!



A la maison, au matin les temps est bouché et petit à petit les nuages se dispersent et la neige apparait !!! La balise nivose du col de L'Aigleton à 2240m enregistre 15 cm de neige fraiche.
Le matin, les cols du Galibier et de l'Iseran sont fermés pour déneigement.

l'isotherme 0°C passe de 2100 à 2700 m en fin de journée.

Dimanche 19 juillet :



Retour à un temps plus calme : ciel dégagé et température hausse mais encore fraiche puisque sur le Taillefer il persiste encore de la neige lors du coucher de soleil.



Le vent est faible :

En plaine : WNW à 5 nds
1500 m hors sol : WNW à 6 nds
3000 m hors sol : WNW à 17 nds

L'isotherme 0°C remonte de 2700 à 3500 m

Lundi 20 juillet :

Le temps clair se poursuit, en plaine la chaleur se réinstalle déjà ( 30,2 °C à Saint Geoires ).

L'isotherme 0°C remonte de 3600 à 3900 m, le vent s'oriente au SSW.

Sur le Taillefer et le Grand Serre, les nuages lenticulaires et cumuliformes orographiques apparaissent, trahissant humidité et vent fort en haute altitude.





Ces nuages sont relativement stationnaires au dessus des reliefs. Ils sont souvent le prélude au phénomène de foehn, vent du sud chaud et sec qui fait monter les températures en fleche !!



Mardi 21 juillet :

Le vent de SSW souffle fortement toute la journée. Le ciel est bien dégagé malgré quelques cumulus isolés.



Le soir, le vent forcit ( rendant l'affut prévu moins confortable ) et les cirrostratus apparaissent dans le soleil couchant.



L'isotherme 0°C remonte à 4200m en soirée. Le vent forcit, il est de 20 nds en moyenne à 1500m hors sol.

Mercredi 22 juillet :

Toujours un vent très fort, il semble forcir tout au long de la journée. MétéoFrance a mesuré des rafales à 100 km/h à la croix de Chamrousse.

Les cirrostratus envahissent toujours le ciel en soirée.



Dans la plaine de Grenoble, le foehn souffle de façon régulière, ce qui a pour conséquence des températures nocturnes qui ne descendront pas sous 29 °C sur cette zone, ailleurs où le foehn n'est pas si régulier la température nocturne descend à 21 °C

L'isotherme 0°C est toujours à 4200 m.

Jeudi 23 juillet :

Le vent souffle toujours très fortement et son orientation SSW ne change pas. Il a soufflé en tempête toute la nuit.

MétéoFrance annonce 32°C ce matin à Grenoble !!! Le vent à 1750 m où nous sommes est vraiment très chaud ce matin.

Le vent semble se calmer vers 14h pour repartir de plus belle en tournant WSW et des cumulus, des cirrocumulus envahissent le ciel.



En redescendant vers 18h30, les cumulus sont devenus cumulo-nimbus et ont envahi toute la plaine de Grenoble, les basses et hautes vallées du Grésivaudan.



Nous avons pu observer ce phénomène : la projection des bords du cumulo- nimbus sur le cirrocumulus au dessus de lui !



à 20h00, nous arrivons sous l'orage à la maison.

Voilà comment en quelques jours on joue au yoyo avec les conditions météo et les températures ....

Ce qui m'étonne c'est ce long épisode de foehn en plein mois de juillet, il me semble que c'est relativement rare à cette saison.

Partager cet article
Repost0
18 juillet 2009 6 18 /07 /juillet /2009 20:37
Après le passage du front froid .....














Partager cet article
Repost0
13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 19:32
Zoom sur l'Argus bleu ( Polyommatus icarus ). Il s'appelle également azuré commun ou azuré de la bugrane. C'est le plus répandu de la famille des Lycènes : 50 espèces d'Argus de couleur plus ou moins bleue.



Il fréquente les prairies herbacées, les friches, parcs et jardins. Il est très abondant certaines années.
Sa chenille se nourrit de plantes de la famille des légumineuses : trèfles, luzerne, vesces, lotier.



La chenille de l'azuré du serpolet est un escroc pas banal. Elle se nourrit sur le serpolet, elle est enlevée par les fourmis car elle produit un miellat semblable à celui des pucerons dont elles raffolent.



Une fois dans la fourmillière, la chenille se nourrit des oeufs et des larves de ses hotes. Elle passe l'hiver au chaud puis au printemps se chrysalide donnant en début d'été un beau papillon bleu.


Partager cet article
Repost0
9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 19:17
Un article en apparence éloigné du thème de ce blog .... En apparence seulement puisqu'il va aborder de la géologie, de la minéralogie et un aspect culturel hyper  important : l'exploitation des mines des Alpes.

On ne causera ici que des mines de Saint Georges d'Hurtières mises en relief par l'animation muséographique du Grand Filon.



Le site minier des Hurtières est situé dans la vallée de la Maurienne dont la morphologie est le résultat d'un modelage glaciaire fait de verrous et d'ombilics. Saint georges d'Hurtières est sur un replat morainique.

D'un point de vue géologique, le site est situé dans l'extrême nord du massif de Belledonne qui appartient aux massifs alpins externes comme l'Estérel, l'Argentera, Pelvoux ..... Des massifs formés de roches cristallines et métamorphiques.


Micaschistes de la série satinée

Cette zone du massif de Belledonne appartient à la série satinée du socle hercynien comme la Bretagne et le Massif Central.
La série satinée est une ancienne série sédimentaire composée de grès, de carbonates et de matières organiques. Sa datation : paléozoïque inférieur ( environ 500 millions d'années ).


Extrait de Geol-alp ( http://www.geol-alp.com) par maurice Gidon


Toujours extrait du site de Monsieur Gidon. Un grand merci à Monsieur Gidon qui met à disposition de tous ses compétences de géologue et de pédagogue : http:// www.geol-alp.com

La mine est exploitée du Moyen-Age à 1931. Des recherches d'uranium seront faites plus tard avec le creusement de la galerie Saint Louis qui est visitable.

C'est la plus grande mine des  700 que comptent les Alpes. Elle coure sur 21 km de galeries sur 520 m de dénivelée. Elle comprend 700 carrefours pour 60 entrées et y ont travaillé quelques 600 mineurs.

La sidérite, la chalcopyrite et la galène y sont exploitées pour le fer, le plomb, le cuivre et l'argent.


Différents types de minerais et l'encaissant du filon

Le filon a une puissance de 5 à 8 m , il est rectiligne en profondeur ce qui rend son exploitation plus facile. Ce filon est décalé par le jeu de 5 failles.

Les minéralisations reconnues sur ce filon sont :

La sidérite ( FeCO3) , l'Ankérite ( [Ca(Mg,Fe)] (CO3)2], la Goethite FeO OH, Chalcopyrite FeCu qui donne en altération la Malachite [CuCO3,Cu(OH)2], la Linarite, l'Azurite, la Galène PbS elle est souvent argentifère, la Pyrite FeS2, Gypse, Baryte, Sphalérite.

Les minéralisations ici sont des minéralisations hydrothermales. Il y a eu trois phases de circulation de fluides chauds.

Deux phases au niveau de la série satinée :

Une première qui dépose la sidérite massive pure, du quartz pauvres en sulfures. Le minerai y est riche en manganèse ce qui donne un fer très résistant. Fer qui a fait la réputation de Saint Georges d'Hurtières depuis le Moyen-Age :

"Eh Durendal, comme tu es belle ! et claire ! et blanche !
Au soleil comme tu luis et brilles !
charles était aux vaux en Maurienne, quand du ciel Dieu lui manda par son ange de te donner à un comte capitaine "

La chanson de Roland


Une seconde qui dépose de la sidérite et du quartz riche en sulfure ( chalcopyrite, pyrite, goethite ) et galène.


sidérite, quartz et chalcopyrite.

Ces deux minéralisations ont eu lieu avant l'orogénèse Hercynienne et sont datées entre 260 et 316 millions d'années.

Une troisième phase qui est due au lessivage de la série satinée, elle est probablement post triasique.

Les techniques d'extractions du minerai de la mine ont evolué tout au long des ages :


Front de taille et filon.

Au début la roche est chauffée avec le feu puis décapée avec une pointerolle,


mineur travaillant avec une pointerolle

Plus tard le mineur creuse un trou à l'aide d'un fleuret puis bourre le trou de poudre noire, l'explosion détachant des morceaux de roches et le minerai.


creusement du trou pour la poudre noire avec un fleuret

Enfin à la fin du XIX eme siècle, le trou est foré avec un fleuret  et l'explosif utilisé est la dynamite.


Vestige de marteau piqueur pneumatique.

L'avancée du creusement varie de 5 cm par jour au moyen age à 40 cm à chaque tir avec la dynamite.

Différents types de fleurets


Tête de fleuret


Le minerai extrait est sorti de la mine par des wagonnets  pour aller vers le site de traitement.



La sidérite est d'abord mise à griller à 900 °C grace au charbon de bois. Cette étape permet d'enlever les sulfures et carbonates des minerais carbonatés et sulfurés.


zone de grillage du minerai


Minerai grillé avant le concassage

Le minerai est ensuite concassé et trié. Les déchets qui ne contiennent pas de fer sont éliminés.


Campement des charbonniers


Minerai concassé. Le point rouge est un aimant qui indique le minerai de fer

Enfin la sidérite est portée à 1400-1600 °C pour faire fondre le fer. cette étape a lieu dans le bas fourneau.


Le bas fourneau et son soufflet.

Il en ressort une loupe de fer qui sera travaillée en lingots.


Loupe de fer. Le point rouge est un aimant.

Les lingots seront exploités par les forgerons.


A la fin de la chaine : la forge qui donnera naissance à l'outil.


Une pensée pour mon prof de pétro de l'Institut Dolomieu : Monsieur Henri Dabrowski avec qui j'ai eu la chance de visiter quelques unes des galeries de ce site il y a quelques années déjà.
Partager cet article
Repost0
7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 16:33
Lever de lune hier soir sur la vallée des Férices ..






Non non on est toujours sur terre, pas dans le grand nuage de magellan :-D









Partager cet article
Repost0