18 août 2008
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A kerlouan on trouve tous les modes de l'estran que ce soit abrité ou battu.
De même, le milieu y est varié puisqu'entre les zones sableuses et purement rocheuses, on trouve des zones mixtes :


L'étude de la laisse de mer suite aux coups de vents et de houle, permet un premier inventaire des algues de l'estran de kerlouan.

Une excursion à marée basse permet d'en avoir une vision plus précise.
Si on se promène du haut vers le bas de la zone on observera :
Dans la zone des embrums sur les rochers deux lichens ( alliance d'algue et de mousse ) :
de couleur orange : Xanthoria parietina
de couleur blanc/gris : Ramalina siliquosa ( qui était brouté par les moutons en période de disette )

Les rochers des plages de Kerlouans sont couverts d'algues brunes de la famille des fucus.

On les rencontre dès les premiers rochers et jusqu'à la zone de basse mer. Ils sont le refuge de nombreux petits animaux.

Les pelveties sont des algues vivaces que l'on trouve dans la partie supérieure de l'étage médiolittoral. Elles peuvent rester plusieurs jours sans être atteintes par la mer et résistent à d'importante dessications.
Cette durée d'émersion est indispensable à cette algue puisqu'on ne la trouve jamais dans les cuvettes.

Le fucus spiralis ( Varech spiralé ) est un fucus vivace qui devient fertile à la fin de l'hiver ( thalle monoïque ).

Le Fucus vesiculosus ( varech vésiculeux ). Algue vivace qui devient fertile la deuxième année. Sa durée de vie moyenne est de trois ans.
On le rencontre dans les stations moyennement battues par les vagues.

C'est l'espèce d'algue la plus exploitée en Bretagne pour la production d'alginate de qualité.
Entre les rochers, on trouve des bandes de sable ainsi que des cuvettes formées par les rochers érodés.

Dans ces cuvettes on retouve des algues vertes et des algues rouges :

Ce sont des algues proches des ulves :

Voila un point de vue rapide des algues de Kerlouan, il y en a d'autres bien sur qu'il faudra observer de façon plus précise une fois prochaine.

Kerlouan n'a pas échappé à l'exploitation des algues par les habitants.
Les habitants ont toujours utilisé le goémon comme engrais azoté et potassique.
Bezin seac'h
" Mon mari, jean Rohou, prépare le tas pour le bezin seac'h. C'est le goémon d'épave qu'il avait récolté sur la grève du coté de St Egarec, puis qu'il avait étalé sur la dune pour le secher. Ce goémon servait d'engrais pour les terres et des agriculteurs de Cléder, Sibiril ou St-Pol-de-Léon l'achetaient pour amander leurs terres
deux types de goémon étaient exploités :
Le goémon d'épave ( bizin torr )
Le goémon noir ( bizin du )

Le goémon d'épave était accessible à tous, ce qui permettait à chacun de prendre en tous temps et en tous lieux les vraques rejetés à la cote.
les especes de ce type de goémon sont les laminarias digitata et le fucus spiralis.
La récolte du goémon
Cette moisson singulière se fait jambes nues, à la marée descendante, parmi ces mille petits lacs si limpides, que la mer, en se retirant, laisse à sa place. Hommes, femmes et enfants s'engagent entre les roches glissantes, armés d'immenses râteaux. Sur leur passage, les crabes effarés se sauvent, s'embusquent, s'aplatissent, tendent leurs pinces, et les cervettes tranparentes se perdent dans la couleur de l'eau troublée. Le goémon ramené, amassé, est chargé sur des charettes attelées de chevaux qui traversent péniblement le terrain accidenté. De quelque coté que l'on se tourne, on apercoit des attelages.
Le goémon noir qui poussait sur les rochers ne poiuvait être récolté que par les habitants de la commune bénéficiaires de lots.
La "coupe" était sévèrement réglementé , ceci entrainait de nombreuses contestations sur les droits et les limites de chacun.
Les variétés coupées etaient le fucus vésiculosus, l'ascophyllum nodosum
le mode de récolte était différent en fonction du type de goémon.
Le ramassage du goémon d'épave s'effectuait avec un rateau en bois : le rastel hir.

la coupe du goémon noir se faisait à la faucille, le plus souvent dans l'eau jusqu'à mi-corps.
La récolte était transportée en bateau ou par radeau appelés drômes et ramené à la côte par la marée.

Dasn les endroits difficiles d'accés, le transport était assuré par des brancards et par une charette à grandes roues. C'est à ce moment que le cheval demeurait une aide pour le goémonier.

Une fois récolté, le goémon était étendu sur les dunes puis amassées en meulons pour le faire secher.

Ensuite les algues étaient brulés dans des fours rudimentaires ( Ar fourn d'a zevi ).

Le goémon brulant et les cendres étaient pétries à l'aide d'une barre en fer : le pifon. En refroidissant, elles se compactaient et formaient des "pain de soude" qui étaient envoyés aux usines pour transformation.
Actuellement la récolte de goémon de coupe s'effectue par bateau armé d'un scoubidou mécanique.

Les goémoniers peuvent se rencontrer le long ds côtes entre Plougerneau et Lanildut ( premier port goémonier d'europe ).

Dans les années 30, il existait une usine à goémon à Neiz-Vran.
Actuellement on récolte encore sur Kerlouan lors des grandes marées, le Chondrus crispus ou pioca qui permet à nombre de jeunes kerlouannais de gagner quelques euros en vendant leur récolte aux usines de Lanildut.
Le chondrus est utilisé comme gélifiant dans l'industrie.
"La récolte du pioca.
Le pioca était récolté lors des grandes marées était mis a secher quelques jours sur les dunes de St égarec puis était mis en sac pour être vendu au vivier. La legislation concernant la ceuillette du pioca était très sévère?
Louise Lansonneur ( Mme Kérébel )"
Témoignages : Kerlouan gens de mer gens de terre René Montfort
Il y a sur la commune de Kerlouan, un endroit où il y avait un village de pecheur goémonier : Ménéham

Le site est connu pour son corps de garde de vauban, cabane des douaniers dont le toit est en pierre car les paysans récuperaient le bois du toit pour se chauffer.

Le village a été occupé par des pecheurs goémoniers. Actuellement les batiments sont mis en valeurs : restaurant, auberge, artisans .... autant dire attrape touristes, c'est à se demander si les subventions touristiques européennes sont vraiment opportunes ....

De même, le milieu y est varié puisqu'entre les zones sableuses et purement rocheuses, on trouve des zones mixtes :

De la plage de Rudoloc en direction de Boutrouilles

Plage de Meneham
L'étude de la laisse de mer suite aux coups de vents et de houle, permet un premier inventaire des algues de l'estran de kerlouan.

Carnet de terrain
Une excursion à marée basse permet d'en avoir une vision plus précise.
Si on se promène du haut vers le bas de la zone on observera :
Dans la zone des embrums sur les rochers deux lichens ( alliance d'algue et de mousse ) :
de couleur orange : Xanthoria parietina
de couleur blanc/gris : Ramalina siliquosa ( qui était brouté par les moutons en période de disette )

Les deux représentants des familles de lichens communs à la zone des embruns.
Les rochers des plages de Kerlouans sont couverts d'algues brunes de la famille des fucus.

On les rencontre dès les premiers rochers et jusqu'à la zone de basse mer. Ils sont le refuge de nombreux petits animaux.

Pelvetia canalicuta ( Pelvetie )
Les pelveties sont des algues vivaces que l'on trouve dans la partie supérieure de l'étage médiolittoral. Elles peuvent rester plusieurs jours sans être atteintes par la mer et résistent à d'importante dessications.
Cette durée d'émersion est indispensable à cette algue puisqu'on ne la trouve jamais dans les cuvettes.

Fucus spiralis
Le fucus spiralis ( Varech spiralé ) est un fucus vivace qui devient fertile à la fin de l'hiver ( thalle monoïque ).

Fucus vesiculosus
Le Fucus vesiculosus ( varech vésiculeux ). Algue vivace qui devient fertile la deuxième année. Sa durée de vie moyenne est de trois ans.
On le rencontre dans les stations moyennement battues par les vagues.

Laminaria digitata
C'est l'espèce d'algue la plus exploitée en Bretagne pour la production d'alginate de qualité.
Entre les rochers, on trouve des bandes de sable ainsi que des cuvettes formées par les rochers érodés.

Dans ces cuvettes on retouve des algues vertes et des algues rouges :

Cuvette algues
Les entéromorphes croissent en grand nombres, on les trouve aussi bien dans les cuvettes qu'assez haut sur les
rochers.Ce sont des algues proches des ulves :

Enteromorpha compressa
Voila un point de vue rapide des algues de Kerlouan, il y en a d'autres bien sur qu'il faudra observer de façon plus précise une fois prochaine.

Kerlouan n'a pas échappé à l'exploitation des algues par les habitants.
Les habitants ont toujours utilisé le goémon comme engrais azoté et potassique.
Bezin seac'h
" Mon mari, jean Rohou, prépare le tas pour le bezin seac'h. C'est le goémon d'épave qu'il avait récolté sur la grève du coté de St Egarec, puis qu'il avait étalé sur la dune pour le secher. Ce goémon servait d'engrais pour les terres et des agriculteurs de Cléder, Sibiril ou St-Pol-de-Léon l'achetaient pour amander leurs terres
Mme Rohou
deux types de goémon étaient exploités :
Le goémon d'épave ( bizin torr )
Le goémon noir ( bizin du )

Le goémon d'épave était accessible à tous, ce qui permettait à chacun de prendre en tous temps et en tous lieux les vraques rejetés à la cote.
les especes de ce type de goémon sont les laminarias digitata et le fucus spiralis.
La récolte du goémon
Cette moisson singulière se fait jambes nues, à la marée descendante, parmi ces mille petits lacs si limpides, que la mer, en se retirant, laisse à sa place. Hommes, femmes et enfants s'engagent entre les roches glissantes, armés d'immenses râteaux. Sur leur passage, les crabes effarés se sauvent, s'embusquent, s'aplatissent, tendent leurs pinces, et les cervettes tranparentes se perdent dans la couleur de l'eau troublée. Le goémon ramené, amassé, est chargé sur des charettes attelées de chevaux qui traversent péniblement le terrain accidenté. De quelque coté que l'on se tourne, on apercoit des attelages.
A daudet
Le goémon noir qui poussait sur les rochers ne poiuvait être récolté que par les habitants de la commune bénéficiaires de lots.
La "coupe" était sévèrement réglementé , ceci entrainait de nombreuses contestations sur les droits et les limites de chacun.
Les variétés coupées etaient le fucus vésiculosus, l'ascophyllum nodosum
le mode de récolte était différent en fonction du type de goémon.
Le ramassage du goémon d'épave s'effectuait avec un rateau en bois : le rastel hir.

Le rastel hir
la coupe du goémon noir se faisait à la faucille, le plus souvent dans l'eau jusqu'à mi-corps.
La récolte était transportée en bateau ou par radeau appelés drômes et ramené à la côte par la marée.

Dasn les endroits difficiles d'accés, le transport était assuré par des brancards et par une charette à grandes roues. C'est à ce moment que le cheval demeurait une aide pour le goémonier.

Une fois récolté, le goémon était étendu sur les dunes puis amassées en meulons pour le faire secher.

Ensuite les algues étaient brulés dans des fours rudimentaires ( Ar fourn d'a zevi ).

Le goémon brulant et les cendres étaient pétries à l'aide d'une barre en fer : le pifon. En refroidissant, elles se compactaient et formaient des "pain de soude" qui étaient envoyés aux usines pour transformation.
Actuellement la récolte de goémon de coupe s'effectue par bateau armé d'un scoubidou mécanique.

Les goémoniers peuvent se rencontrer le long ds côtes entre Plougerneau et Lanildut ( premier port goémonier d'europe ).

Bateau goémonier
Dans les années 30, il existait une usine à goémon à Neiz-Vran.
Actuellement on récolte encore sur Kerlouan lors des grandes marées, le Chondrus crispus ou pioca qui permet à nombre de jeunes kerlouannais de gagner quelques euros en vendant leur récolte aux usines de Lanildut.
Le chondrus est utilisé comme gélifiant dans l'industrie.
"La récolte du pioca.
Le pioca était récolté lors des grandes marées était mis a secher quelques jours sur les dunes de St égarec puis était mis en sac pour être vendu au vivier. La legislation concernant la ceuillette du pioca était très sévère?
Louise Lansonneur ( Mme Kérébel )"
Témoignages : Kerlouan gens de mer gens de terre René Montfort
Il y a sur la commune de Kerlouan, un endroit où il y avait un village de pecheur goémonier : Ménéham

corps de garde de Meneham
Le site est connu pour son corps de garde de vauban, cabane des douaniers dont le toit est en pierre car les paysans récuperaient le bois du toit pour se chauffer.

Une des dernières maison du village goémonier
Le village a été occupé par des pecheurs goémoniers. Actuellement les batiments sont mis en valeurs : restaurant, auberge, artisans .... autant dire attrape touristes, c'est à se demander si les subventions touristiques européennes sont vraiment opportunes ....

Maison restaurées de Ménéham